es
deux termes qu'on prononce bésiaw et bézis,
viennent du mot béarnais qui veut dire "voisin"
. Les bésiis (voisins) sont avant tout considérés
comme des hommes libres et égaux par rapport aux autres
catégories sociales dont les questaüs
(esclaves). Il y a dans ces termes une notion d’égalité
et de soutien, avec des droits et des devoirs établis par
contrat. Les bésiis , sont des voisins, solidaires les uns
envers les autres. Ils faisaient partie d’une communauté :
le bésiaü, rencontrée dans les nouvelles
bastides, les nouveaux lieux de peuplement…Les bésiis
disposaient à l’intérieur de l’enceinte
du village, d’un terrain pour leur maison et leur jardin
(place) ; ils pouvaient envoyer leur bétail pâturer
sur les communaux et couper du bois dans les forêts
affectées au village. Ils avaient le droit de tenir des
foires et des marchés. De plus, ils ne devaient au
seigneur qu’un service militaire réduit. La
structure était calquée sur celle simple des
castelnaux. En contre-partie des avantages, le statut des bésiis
impliquait des devoirs: ils devaient surveiller les portes
d'accès et entretenir les
fortificarions...
Seuls les hommes qui avaient le titre de bésii
étaient admis aux charges municipales (jurats)
: ils administraient les affaires de la communauté,
(jurade) composaient les assemblées, réglaient les
impositions ...Le bésiaütat ou jus civitatis (la
qualité de voisins) se transmettait de père en
fils. L’héritier seul accédait au rang de
voisin.
Ils dépendent du vicomte représenté sur
place par un béguèr (viguier) qui dispose du
concours de prud’hommes, mais ils avaient toutefois la
possibilité de désigner leurs jurats..
|